lundi 2 avril 2007

Rideau temporaire et conclusions provisoires...

Voilà... on a joué la dernière hier à 16 heures... Mais on reviendra, maintenant, c'est sûr, au théâtre des Martyrs et, sans doute, en tournée.
Nous sommes pleinement satisfaites de toute cette aventure, qui a été un succès beaucoup plus grand que tout ce que nous aurions osé imaginer... Nous sommes heureuses, nous avons été émues, touchées, étonnées, surtout lors des débats, qui ont été de très beaux moments. Le public nous a réservé de belles surprises. Par son affluence, d'abord: nous avons joué absolument tous les soirs, pendant cinq semaines, devant une salle comble, sans fléchissement de fréquentation, avec souvent une liste d'attente et des sièges rajoutés... Le bouche à oreille a été instantané, c'est quand même rare.
Ensuite, nous avons constaté une chose réjouissante: le public est plus fort que nous, finalement! Alors qu'Hélène et moi avions un peu peur de choquer, surtout par le côté cru et "sexe" du texte, vous avez très vite compris que le propos n'était pas là. Vous avez aussi tout de suite vu que le sujet était bien plus large que "la ménopause", que le texte parlait de toutes nos peurs, nos fragilités, nos défaillances, mais aussi notre besoin de rêves et de liberté. Même les personnes plus âgées, qui ne sont pas habituées nécessairement au langage "direct" de Paul n'ont pas été plus perturbées que ça, au contraire: beaucoup nous ont félicitées, ont trouvé le spectacle formidable, et la plupart ont beaucoup ri...
Autre constatation: le texte est aussi bien plus fort que ce qui nous était apparu au premier abord... Là aussi, le public nous a montré qu'on pouvait y trouver bien d'autres choses et, souvent, nous avons pu voir que chacun s'y retrouvait. Même si certains hommes se sont sentis peu concernés, ou mal à l'aise, beaucoup d'entre eux ont trouvé que le texte parlait tout autant d'eux, qu'eux aussi étaient inquiets d'être disqualifiés pour cause d'âge ou de défaillance quelconque... Les jeunes ont trouvé que le spectacle leur parlait tout autant, et beaucoup ont été émus par cet appel à la liberté qui clôt la pièce... Même les personnes plus âgées se sont senties concernées par la peur de la stigmatisation et de la "catégorisation" du regard des autres...
Il est clair que nous aurions pu jouer encore longtemps, parce que chaque personne avec qui nous avons discuté nous disait "je vais en parler, il faut absolument que d'autres voient ce spectacle"...
Bref, nous avons été bluffées, par Paul, par son texte, par vous...

Maintenant, je vais mettre ce blog en repos (je viendrai quand même y jeter un oeil de temps en temps), et j'espère le reprendre pour la suite de l'aventure, dans un an et quelques...
Je compte sur vous pour être à notre prochain rendez-vous...
Portez-vous bien entre-temps
Jacqueline

mardi 27 mars 2007

Désolée, je laisse un peu tomber ce blog...

Désolée, je n'écris pas beaucoup ces jours-ci, mais on est un peu "le nez sur le guidon". On a rajouté deux représentations ce dernier dimanche, et comme nous donnons cours toutes les deux au Conservatoire, cela nous fait trois semaines sans un jour de congé... Hélène est hyper-active comme d'habitude, donc elle est fatiguée, mais elle assure. Moi, comme je l'ai dit, je suis beaucoup plus glandeuse de nature, et donc, en ce moment, je m'économise pour tenir la distance... Donc, en clair, je fais la sieste et j'en fais le moins possible... Et puis, il n'y a pas grand chose à dire: nous jouons, ça marche, il y a des listes d'attente tous les jours... Nous espérons vraiment reprendre le spectacle dans un an et demi-deux ans, et faire une tournée. Mais ça, ça ne dépend pas de nous: il faut que des acheteurs (donc des théâtres) nous demandent. Nous l'espérons de tout coeur et, franchement, vu l'engouement du public pour ce spectacle, ce serait vraiment du gâchis que de ne pas poursuivre l'aventure et de ne pas aller à la rencontre d'autres publics... Croisons les doigts...
A bientôt
Jacqueline

mercredi 21 mars 2007

Commentaires et réactions de spectateurs...

Bonjour,
je vais vous faire part de quelques témoignages reçus: selon Anne Morelli, qui était notre "femme exceptionnelle" d'hier soir, le spectacle devrait être remboursé par la mutuelle... On nous dit qu'il est libérateur, réconfortant. On sent un vrai bonheur et, comme je l'ai dit, presque un soulagement: enfin, on lève ce tabou, enfin, on en parle... La plupart des femmes se reconnaissent, et entendent des choses qui leur ont déjà traversé l'esprit... D'autres pas du tout, et nous disent qu'elles n'ont jamais eu ce problème: tant mieux pour elles. Mais, je le redis, c'est une fiction, cette pièce raconte un cauchemar/fantasme, ce n'est pas censé être un constat clinique fidèle de ce qu'une femme traverse à la ménopause...
Les jeunes nous disent qu'ils vont nous envoyer leur mère..
Des hommes nous disent qu'ils comprennent des choses, que cela les fait réfléchir, qu'ils ne verront plus les femmes comme avant. Un d'eux nous a dit que ce texte était aussi important que "Les monologues du vagin" en ce qu'il révélait tout un tas de choses inconnues sur les femmes et modifiait le regard...
En revanche, nous avons reçu des critiques très virulentes d'un groupe de femmes que nous avions invitées à une avant-première: elles se disent outrées par la vision de la femme véhiculée par le spectacle. Je pense qu'elles manquent de distance, et qu'elles oublient que c'est du théâtre. D'une part, il est clair que le personnage joué par Hélène n'est pas du tout une femme libérée, mais nous ne disons pas que c'est comme ça qu'il faut être, au contraire, mon personnage n'arrête pas de la provoquer pour la faire bouger et, à la fin, elle se libère clairement.
D'autre part,on est en plein dans la fiction: je raconte que je mange mon mari et que j'en fais un lampadaire: on ne peut quand même pas dire que cela correspond à une quelconque réalité... Alors pourquoi se braquer et se formaliser d'une vision de la femme qui ne prétend à aucun moment être un modèle? Un peu d'humour, s'il-vous-plaît, un peu de distance... Croire que cette pièce prétend montrer la réalité, c'est comme si on pensait que "Macbeth"raconte comment on accède au pouvoir, ou comme si "Le médecin malgré lui" représentait la pratique médicale courante à l'époque de Molière...
Laissons un peu de place à l'imaginaire et à la fantaisie, de grâce, acceptons de décoller un peu de la réalité... La plupart des personnes du public le comprennent très bien, pourquoi ces femmes réagissent-elles ainsi? Mystère...
A bientôt
Jacqueline

dimanche 18 mars 2007

Incroyable!!!

Jacqueline a tout exprimé mais je ne résiste pas à la joie de le redire: ce que nous vivons avec Marrakech est vraiment incroyable!! C'est un succès ! C'est un évenement! C'est du pur bonheur pour nous ,pour les spectateurs...on en revient pas! Il faut croire que ce sujet rejoint la préoccupation de beaucoup d'hommes et de femmes et le fait qu'on le traîte avec légereté et humour rassemble de façon encore plus chaleureuse. Nos débats des mardis et vendredis sont très instructifs aussi. C'est touchant d'entendre les témoignages des gens qui livrent ainsi une part d'eux-même. On a le sentiment de faire du théâtre "utile" et c'est très gratifiant! Je suis heureuse aussi de voir que notre acharnement et notre ténacité est récompensée de la sorte! Ce projet est né il y a presque 4 ans dans nos têtes, nous avons fait preuve de beaucoup de patience, d'obstination; nous avons eu des périodes de découragement et voir tout ces spectateurs heureux qui nous disent merci, c'est le plus beau cadeau qu'on pouvait espérer. On espère tourner avec le spectacle et le jouer partout et encore longtemps...si vous avez des idées ou des filons pour nous faire voyager...n'hésitez pas!!

samedi 17 mars 2007

Dépassées par le succès...

C'est dingue! On doit rajouter des sièges et refuser du monde... C'est drôle, parce qu'avec un texte de Paul Pourveur, qui est un auteur quand même assez "pointu" et pas (encore) vraiment grand public, on avait l'impression de prendre un risque, et on s'attendait à avoir un public plus "théâtreux". Et finalement, c'est vraiment les spectateurs "normaux" qui plébiscitent le spectacle. J'entends encore Hélène me dire "Pourvu qu'on ne joue pas devant trente personnes", et c'e'st bourré tous les soirs, depuis la première. Le bouche-à-oreille a fonctionné à la vitesse de l'éclair. Alors, bonne nouvelle, on ajoute une représentation pour les refoulés: le dimanche 25 mars, à 16 heures. Nous ne pouvons pas prolonger après le 1er avril, pour cause de vacances et d'occupation de la salle par une autre compagnie. Mais, si tout va bien, nous ferons une reprise, pas la saison prochaine (la salle est déjà occupée) mais au cours de la saison 2008-2009.
A vos agendas...
A bientôt
Jacqueline

mardi 13 mars 2007

retrouvez-nous en radio et en télé...

Bonjour,
troisième semaine de représentations. Les échos sont toujours très bons; apparemment, on parle beaucoup de "Marrakech"... Vous pourrez nous voir ou nous écouter:
- mercredi 14, au journal de 19 heures de la Une Radio
- jeudi 15: dans "50°nord" sur Arte (à 20H15)
- vendredi 16: dans "Culture Club" en radio sur la Une
sur Télé-Bruxelles, dans un prochain journal.
Nous attendons aussi la parution d'un article dans "Le Vif".
A bientôt
Jacqueline

samedi 10 mars 2007

Ca continue...

Bonjour,
ça continue à marcher très fort. Le spectacle a beaucoup de succès et, manifestement, le public est très touché et concerné.
Les débats sont vraiment intéressants, touchants et, aussi, réconfortants: tout ce qu'on entend des dames qui sont nos invitées (hier, c'étaient Anna Cazieux et Chantal Vermeulen), c'est que l'âge n'est vraiment pas un problème. Au contraire, on se libère, on profite encore mieux de chaque instant de la vie, le désir, même s'il est moins polarisé sur le sexe, s'explose en des tas de désirs variés... C'est vrai que le corps change mais, comme a dit l'une d'elles, "ça ressemble à une blague, tant on reste jeune dans sa tête"...
Bref, tout cela fait du bien, et nous avons l'impression que ce sujet est vraiment la chose dont il fallait parler...

Je vous livre ici la critique du spectacle parue dans "La libre" d'hier:


Entre ménopause et Marrakech
par Laurence Bertels

Epée de Damoclès au féminin, la ménopause reste taboue. Sauf quand deux actrices affrontent la perte du désir et l'avenir du fantasme. Sexuellement (in) correct.Le temps qui passe, le corps qui change, l'humeur qui noircit... Nulle femme ne semble y échapper, après cinquante ans.Où commence la féminité ? Avec le vernis à ongles, le rouge à lèvres, les premiers soutiens-gorge ou l'arrivée des règles ? Pas de réponse précise. Où s'arrête-t-elle ? À la ménopause, qui semble tomber comme un couperet, comme les seins pétris, le teint flétri, les bras flapis... À l'heure aussi où les rides creusent leur sillon, où les hanches s'arrondissent, où le coeur et le corps s'assèchent. Puis il y a ce regard des hommes qui se détourne des mères pour regarder leurs filles...Cinquante ans, voici donc l'âge où les parents vous quittent pour l'autre rive, où les enfants ne pensent qu'à partir, où les maris désertent le lit conjugal pour une plus jeune, une plus belle, une plus ferme. Que de réjouissances en perspective.La ménopause... On en parle, oui, côté santé, vapeurs, hormonothérapie ou ostéoporose. Il est en revanche rarement question de perte du désir ou d'estime de soi, du désert affectif ou sexuel qui se profile à l'horizon.À moins de renverser le cours des événements, d'affronter l'homme et sa sexualité, de laisser libre cours à ses fantasmes, de filer à Marrakech, ville du tourisme sexuel pour femmes en retour d'âge, comme le disent prudemment les grands-mères.On dit en effet que les femmes mûres s'y engouffrent pour acheter un sexe masculin bien vert. En fait, elles cherchent surtout à exercer leur désir de séduction, un désir qui ne part pas à la mi-temps de la vie. Comme on le découvrira à "Marrakech", une pièce pour les femmes et ceux qui les aiment, imaginée par deux comédiennes sensuelles malgré la cinquantaine.En plein corpsTouchées en plein corps par le sujet, Hélène Theunissen et Jacqueline Bollen, actrices et amies, ont confié leurs états d'âmes, angoisses et désirs les plus secrets à la plume de Paul Pourveur, auteur dont le théâtre exigeant les intrigue et les interpelle. Des rencontres, de longues conversations, des confidences ont suivi ce projet original, sincère, utile et confrontant. "Marrakech" invite à pleurer sur le temps perdu, à en rire aussi, pour ne point verser trop de larmes sur la féminité enfuie.ContrastéesJudicieusement contrastées, dans les voilages blancs d'une scénographie signée Sabine Theunissen et une mise en scène de Janine Godinas, Hélène Theunissen et Jacqueline Bollen affrontent leurs options pour franchir le cap. Naïve et désespérée, Hélène Theunissen, pleine de fraîcheur dans le jeu comme dans l'allant, campe une épouse, mère de famille, femme mais aussi féministe, particulièrement crédible. La vérité la prend de front, en pleine insomnie, à 2h02 du matin. Elle se lève, traverse la nuit, toise les regards, prend l'avion pour Marrakech et rencontre son contraire. Aussi brune et sexy que la première est blonde et godiche, maquillée à outrance, actrice à la retraite, top en cuir rouge et plumes à l'oreille, Jacqueline Bollen l'emmène sur la pente du sexe, du fantasme, du vibromasseur et des boules de Geisha. Et de lui proposer le kit complet de la femme ménopausée, vantant les vertus du sexe et de l'extase pour éviter de "plonger dans le gouffre noir de la résignation"; livrant aussi ses blessures mal dissimulées. Puisque le sexe, bien sûr, et les moments d'extase qu'il promet parfois, ne résolvent pas l'immense injustice dont les femmes, pourtant pleines de ressources, restent les premières victimes.Soutenu, rythmé et surtout nuancé, "Marrakech", quelques redites à part, nous balade allégrement dans l'esprit mouvementé et désespéré de femmes au tournant de leur vie. Malgré quelques rires francs, on ressort affolé par l'autre vérité qui dérange mais également bluffé par le courage et la générosité de deux comédiennes féminissimes. Qu'elles aient trente ou cinquante ans.Bruxelles, Théâtre de la place des Martyrs, jusqu'au 1er avril. Tél. 02.223.32.08.A l'issue de la représentation, les mardis et vendredis, des rencontres sont prévues avec des personnalités féminines telles que Laurette Onkelinx, Colette Nys Masure, Lise Thiry...© La Libre Belgique 2007- - - - - - - - - - -

mercredi 7 mars 2007

Il se passe quelque chose autour de ce spectacle...

Bonjour,
indéniablement, il est en train de se passer quelque chose, une chose qui, à mon sens, déborde du strict cadre "théâtral". Quand nous jouons, nous sentons une telle écoute, une telle attention... Et dans les rencontres avec le public qui suivent le spectacle, nous ressentons un réel bonheur et une vraie émotion. Nous disions, avant le début de la série, que nous espérions que ce spectacle serait "libérateur", et je crois que c'est le cas. On dirait que les gens sont contents et presque soulagés qu'on parle enfin de ce sujet, qu'on parle enfin de ce qu'ils vivent. Nous avons eu du mal à monter ce projet, parce que son thème fait peur. Mais nous étions sûres qu'il fallait faire sauter ce tabou et oser en parler, et de toute évidence nous avions raison...
Les femmes se reconnaissent à fond dans ce qui est dit (avec des nuances, bien sûr), et les hommes aussi se sentent très concernés, et également pour eux-mêmes, pas seulement dans le regard qu'ils posent sur leur femme...
Nous étions mardi, hier soir, et nous avions donc une rencontre après spectacle, avec Janine Lambotte cette fois. C'est très touchant de voir comme les gens se livrent, avec des témoignages parfois très intimes... La bonne nouvelle, finalement, c'est que beaucoup de personnes plus âgées nous disent: mais finalement, où est le problème? Vieillir, ça a aussi de très bons côtés... Les gens sont également très lucides et très critiques par rapport aux canons de beauté que l'on nous impose, et sur leurs côtés artificiels et trafiqués... (Ceci dit, ce n'est pas si facile de s'en débarrasser. Moi qui lis beaucoup de magazines féminins, je suis très consciente de forger moi-même les clous de ma propre crucifixion...)
Mais les femmes qui sont plus proches de notre âge sont manifestement dans les mêmes tourments que le personnage d'Hélène. C'est d'ailleurs ce personnage qui attire le plus de commentaires. Le mien est beaucoup plus provocateur et branché sexe, et je craignais un peu de provoquer l'hostilité - pour moi qui n'aime pas choquer et qui suis assez pudique, ce n'est pas nécessairement évident de venir vanter les mérites des boules de geisha ou du sexe à outrance... Mais ça n'a l'air de déranger personne, bizarement. Même les personnes plus âgées n'ont pas l'air de se formaliser de mes outrances. C'est marrant... le monde change, on dirait...
En tout cas, si vous voulez venir nous voir, dépêchez-vous de réserver, il paraît que le téléphone n'arrête pas de sonner...
A bientôt
Jacqueline

dimanche 4 mars 2007

Hélène a tout dit... je vous renvoie à ce lien, notre première critique:

http://www.lesoir.be/culture/scenes/2007/03/03/article_theatre_marrakech_aux_martyrs.shtml

Quel bonheur!

Voilà plusieurs représentations de passées et c'est un succès, et c'est du bonheur!!! Je suis fière de nous et heureuse d'être enfin au bout de l' aventure de production et de commencer l'aventure des représentations et j'espère pour longtemps!! Les gens qui viennent nous voir ont l'air enchanté, ils rient énormément ,ils sont émus aussi et on sent à quel point le sujet fait tilt!! C'est du pur bonheur de livrer un texte qui rassemble autant les coeurs et c'est rare! Jusqu'à présent, la presse est excellente ce qui nous rassure aussi et la location marche très bien. C'est incroyable, alors qu'il y a encore une semaine, nous étions pleines de doutes!!La fin reste un soucis car elle peut être comprise de plusieurs façons et porte à discussion. Nous en avons parlé à Paul et il va réfléchir à une éventuelle proposition de modification. Si vous voulez assister à notre spectacle et passer une SUPER soirée, ne trainez pas à réserver car il paraît que ça réserve à mort!!! ON VOUS ATTEND!!

vendredi 2 mars 2007

Voilà, c'est fait!

Beaucoup de choses à raconter, mais je suis malade depuis le jour de la première, et j'ai passé mon temps au lit, et donc incapable de venir raconter les dernières nouvelles...
Donc, c'est fait, nous avons joué devant un public, et cela s'est très bien passé. Ouf! L'avant-première a eu lieu devant un public de membres d'associations féminines. Certaines spectatrices étaient dérangées par le personnage d'Hélène, femme-objet qui semble ne se définir qu'à travers le regard des autres. Mais, encore une fois, il ne faut pas oublier que c'est du théâtre: ce spectacle ne prétend pas être un reflet fidèle de "la ménopause": c'est le cauchemar et les angoisses et fantasmes d'une femme particulière, qui plus est imaginée par un auteur particulier. Et justement, le trajet que fait cette femme dans la pièce, c'est qu'elle réalise peu à peu qu'elle n'est pas qu'un objet à regarder ou une bonne- à- tout faire à la maison, et qu'il est urgent qu'elle vive pour elle-même et qu'elle se permette de rêver.
Puis, le lendemain, vraie première, et là, très gros succès. On nous promet un carton, on va bien voir, ça dépend de vous... L'auteur est très content, le public a l'air ravi...Je n'en ai pas vraiment profité, étant malade, mais je profiterai mieux des représentations quand je serai vraiment sur pied. Mais nous sommes vraiment rassurées: il semblerait que notre spectacle est réussi... Nous espérons maintenant que le public va suivre.
Ce soir, vendredi, il était prévu une rencontre avec le public, nous et Colette Nys-Masure. Malheureusement, celle-ci est souffrante. Ells sera remplacée par Catherine Theunissen, gynécologue et sexologue. A vos questions...
A bientôt
Jacqueline

mardi 27 février 2007

On n'en peut plus...

Ou plutôt, je n'en peux plus... j'ai rarement eu autant le trac avant une première. D'habitude, je ne suis pas spécialement traqueuse, mais là, ce spectacle est tellement particulier qu'on n'a aucune idée, comme je l'ai déjà dit, de la façon dont il va être reçu. D'autre part, on s'est plus investie que d'habitude, quand on est "simple" comédienne, engagée par un metteur en scène pour participer à son projet. Et donc, on se sent davantage responsable: vis-à-vis de Paul, vis-à-vis des gens qui nous ont fait confiance, vis-à-vis de vous, à qui on dit "Venez nous voir!" Et si vous étiez déçus? C'est dur... Autant vous dire que les insomnies sont systématiques et que je suis shootée au lexotan...
Enfin, on a eu quelques spectateurs, hier soir, et ils ont apprécié. croisons les doigts...
Sinon, je vous renvoie à ce lien:
http://www.lesoir.be/culture/scenes/2007/02/26/article_theatre_marrakech_au_theatre.shtml
qui est l'article paru hier dans le Soir.
A bientôt
Jacqueline

dimanche 25 février 2007

Tribute to Hélène...

On y est presque... On n'attend plus que vous... C'est très étrange et déstabilisant de travailler sur ce genre de texte, qui est assez particulier, qui ne ressemble pas à ce que nous avons déjà joué l'une et l'autre. On n'a pas de références, on n'est pas tout-à-fait sûres de le prendre comme il faut et, aussi, on n'a aucune idée de la façon dont le spectacle va être reçu: est-ce que les gens vont rire? être choqués? être émus? ou, pire, être indifférents? Nous l'ignorons complètement, nous ne pouvons qu'espérer et attendre, avec un peu d'appréhension...
Mais, avant que tout ne démarre "pour de bon", je voudrais remercier Hélène: si tout cela arrive, c'est grâce à elle. C'est elle qui est entreprenante, dynamique, qui a eu l'idée et l'énergie de mettre tout ça sur pied. Moi, je suis très flemmarde et passive par-rapport au métier. J'attends qu'on m'appelle, et ce n'est pas du tout dans ma nature de me lancer dans ce genre d'entreprise. Sans Hélène, je serais là à traîner dans mon salon et à faire la sieste... Donc merci pour cette initiative, merci d'avoir eu envie de jouer avec moi. J'espère que tu ne le regrettes pas, que je suis une partenaire agréable, que je ne te pourris pas ton projet, et que nous allons bien nous amuser pendant ce mois de représentations.
Merci et bisous à Hélène, et à bientôt tout le monde
Jacqueline

vendredi 23 février 2007

ça se précise...

Bonjour,
d'abord, voici un lien: une personne a eu la gentillesse de nous publier sur son site: je vous en donne l'adresse:http://www.masexualite.be.
Ensuite, en ce qui concerne le spectacle, on est dans la dernière ligne droite: le décor est presque terminé (ce sera très beau), les lumières aussi (idem), on commence les maquillages aujourd'hui... Il ne nous reste plus qu'à jouer... Nous avons toujours des questionnements, bien sûr, mais l'heure n'est plus aux grandes remises en question, maintenant, il faut y aller. Cela n'exclut pas les inquiétudes et autres insomnies. Mais tout ce que nous devons faire maintenant, c'est défendre la pièce, faire confiance au travail que nous avons fourni avec ce texte, et espérer que le public appréciera...
A très bientôt
Jacqueline

dimanche 18 février 2007

La dernière ligne droite!

C'est drôle que Jacqueline et moi écrivons un message dans ce blog quasi en même temps! Je suis allée voir hier soir la dernière de l'Abécédaire (l'autre pièce de P.Pourveur qui se jouait aux Théâtre des Martyrs) et, c'est étrange, celà m'a perturbé par rapport à notre travail.J'ai trouvé le spectacle formidablement performant et magnifiquement bien joué...les comédiennes affichent une technique des mots incroyable...du coup, je me suis posée plein de questions par rapport à notre travail. Est-ce que notre jeu n'est pas trop sentimental, est-ce qu'on a assez d'humour sur nous, est-ce qu'on va assez dans l'audace du jeu....bref, j'ai beaucoup réfléchi et tant mieux d'ailleurs car celà m'a donné envie de relever notre défi! Paul a des thèmes récurants, et j'avais parfois l'impression d'entendre des bribes de phrases qui sortaient de chez nous! Demain, comme l'a dit Jacqueline, on va découvrir le décor et ça va être chouette.On a vraiment envie qu'il y ait du monde et ne manquez pas de venir nous voir...vous rirez et vous serez émus...le spectacle dure 1h15....c'est juste bien pour une soirée de plaisir!

Dans le décor...

Aujourd'hui, le montage du décor a commencé... Nous aurons la surprise demain... Nous n'avons pu, jusqu'à présent, que l'imaginer à partir de petits dessins faits par Sabine, la scénographe. C'est toujours un grand moment, le jour où on voit enfin le décor monté, et où on y fait ses premiers pas. Les distances seront différentes de celles auxquelles nous sommes habituées (nous avons répété dans le petit espace à côté de l'atelier de couture/ réserve des costumes du théâtre de la place des Martyrs). Donc, il faut s'adapter, changer certains déplacements. On va aussi, petit à petit, avoir les éclairages (même si nous, sur le plateau, on ne se rend forcément pas toujours bien compte de ce que cela donne), répéter en costumes, trouver les maquillages... Bref, la première approche, et tout commence à devenir très, très concret...
Nous sommes contentes: les spectateurs commencent à réserver, les avant-premières sortent dans la presse... pourvu que tout se passe bien, et que le spectacle rencontre son public...
A bientôt
Jacqueline

jeudi 15 février 2007

Et maintenant, vous êtes comptés...

Bonjour,
comme vous le voyez, j'ai installé ce dimanche un compteur de visite... Déjà 22 en quatre jours. Yes!! Pourvu que ça s'amplifie...
Je commence à stresser: la première approche... Ce n'est pas facile d'être à plusieurs postes, comme nous le sommes pour ce spectacle, on a trop de choses en tête: on joue, on s'occupe des costumes (et d'ailleurs, Hélène vient d'en changer, elle avait l'impression que celui qu'elle avait ne convenait finalement pas au personnage),on s'occupe de ce blog, on participe à la promotion. C'est ce qui m'est le plus difficile: j'ai beaucoup de mal à vanter les mérites d'un spectacle dans lequel je joue. Ca me gêne beaucoup de faire ma propre pub, et j'ai peur que les gens n'aiment pas le spectacle. En général, quand je joue, je préviens très peu de personnes de mon entourage, parce que c'est assez douloureux et décevant s'ils n'aiment pas. A plus forte raison quand on est davantage partie prenante du projet, comme c'est le cas ici...
Mais le travail continue, et le spectacle commence à prendre forme. Maintenant qu'on a enfin la fin de la pièce (qui vient encore de changer il y a quatre jours, à propos...), on voit un peu mieux où Paul veut en venir, et ça éclaire forcément la pièce entière. Mais c'est difficile de faire une création, parce qu'on n' a aucune référence sur la façon dont ça a déjà été monté (même si c'est pour faire tout autre chose, on sait un peu mieux où on est) et on ne sait pas si la pièce va plaire...
Mais on a encore dix jours, tout devrait aller très bien...
A bientôt
Jacqueline

dimanche 11 février 2007

Si vous voulez les renseignements pratiques...

Bonjour,
si vous voulez connaître les renseignements pratiques concernant les représentations du spectacle, mon adresse email figure dans mon "Profil". Envoyez-moi un message, et vous recevrez la newsletter du spectacle. (Mon mari me dit que je ne devrais pas faire cela, que je ne me rends pas compte à quel point je vais être envahie de demandes, mais, pour une fois, je le trouve d'un optimisme excessif. Si je suis écrasée par une avalanche de demandes, ce serait plutôt une bonne nouvelle, non? Enfin, je tente l'expérience, nous verrons bien. Si je suis débordée, je changerai de stratégie...)
A bientôt
Jacqueline

samedi 10 février 2007

Rencontres avec des femmes extraordinaires...

Bonjour, vous ai-je déjà parlé des nos rencontres des mardis et vendredis?
Nous avons eu l'idée d'organiser, ces jours-là, des rencontres informelles avec quelques femmes remarquables, ayant pour la plupart d'entre elles dépassé le fameux cap fatidique... Le but: nous montrer qu'on peut survivre à la cinquantaine et qu'il n'est pas nécessaire de se flinguer en rentrant du spectacle... Nous allons donc convier les spectateurs qui le souhaitent à rester avec nous dans la salle pour discuter, non pas de la ménopause (et qu'est-ce qu'il y aurait à en dire???), mais de la vie...
Voici les noms de nos invitées, et les dates de leur présence:
le 2 mars: Colette Nys-Masure
le 6: Janine Lambotte
le 8 (journée internationale de la femme): Laurette Onkelinx
le 9: Chantal Vermeulen et Anne Cazieux
le 13: Vivianne Petelboom
le 16: Janine Godinas
le 20: Anne Morelli
le 23: Hélène Schennen
le 27: Lise Thiry
Si une de ces rencontres vous intéresse plus particulièrement, réservez pour ce jour-là...
A bientôt
Jacqueline

mercredi 7 février 2007

Paul Pourveur a-t-il lu Einstein?

Cela est fort probable, Paul est un grand amateur de sciences. Il a d'ailleurs écrit une pièce sur la physique quantique, et il en prépare une sur le réchauffement de la planète...
Moi, personnellement, je n'ai pas de lectures si élevées et, comme les gens qui me connaissent le savent bien, je suis grande lectrice de magazines féminins. J'ai besoin de me plonger dans des univers féminins et pas si futiles que ce qu'on en dit. Et même si c'est futile, pourquoi pas n'aurais-je pas le droit de l'être? J'estime que le jour où j'arrêterai d'en lire, ça voudra dire que j'aurai renoncé, et ce jour-là, je serai vraiment vieille...
Toujours est-il qu'entre ces différentes lectures, il y a des croisements: ainsi, je viens de lire dans "Gael" une citation d'Einstein:"Au milieu de la difficulté se trouve l'opportunité." Et voilà, c'est de cela aussi que parle notre spectacle: quand le corps change, et que c'est si difficile à accepter, on a le choix de se résigner, de se laisser glisser, ou on fait un bras d'honneur à la biologie, on relève la tête et on décide qu'on ne nous aura pas comme ça... Personnellement, je compte vendre chèrement ma peau, même si elle est vieille... Et vous?
Jacqueline

lundi 5 février 2007

Quelle belle surprise!

Quelle belle surprise!! Merci encore à John d'avoir pris le temps pour mettre le mini film dans notre blog! C'est génial! Qu'est ce qu'on est belle non? surtout Jacqueline! J'espère que vous serez nombreux à venir nous visiter...on attend, on attend!!Aujourd'hui, on a bien répété avec Janine...je pense que , même si on s'interroge sur le pourquoi et le comment et le qu'est-ce que tout ça veut dire, on va trouver un sacré plaisir à jouer ce texte tous les soirs.. J'aime beaucoup le rapport qui s'installe entre ces deux femmes et je pense, Mesdames et Messieurs que vous pourrez tous vous y retrouver. Je suis à nouveau flippée par le texte car Paul a enfin écrit la fin et c'est beaucoup pour ma pomme. En même temps, j'aime beaucoup cette fin? mais n'attendez pas que je la raconte...il faudra venir nous voir!!!A bientôt et réservez vos places à l'avance....ça va marcher du tonnère!

enfin, des images qui parlent...

Cliquez vite sur http://home.scarlet.be/~jb060915/. Vous aurez une petite surprise/avant-goût...
Merci mille fois à Joachim Lafosse... Et pour en savoir plus sur lui, cliquez sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Lafosse et sur
http://www.cinebel.be/fr/personne/19511-Joachim-Lafosse.htm?t=Director allez voir son film "Nue propriété", en salle en ce moment, et vous verrez qu'on ne s'entoure pas de n'importe qui...

dimanche 4 février 2007

dernières nouvelles et réflexions

Bonjour, voici, enfin, je l'espère; l'image du flyer et de l'affiche. je l'avais déjà envoyée une première fois, mais je ne la retrouvais plus. Si cette fois, c'est la bonne, tous vos espoirs vous sont permis si vous comptez faire un jour un blog: si j'y arrive...
Nous avons repris les répétitions, et, franchement, les modifications du texte sont un peu perturbantes: pour la mémoire, d'abord, qui a déjà installé quelques automatismes à déraciner, et aussi pour le jeu. Il y a une différence, difficile à définir, mais qui est là et, personnellement, j'avoue que je suis un peu perturbée et que je suis dans une phase de doute quant à ce que je dois jouer...
Autre chose: une réflexion que j'ai lue dans le dernier "Elle". C'est à propos de la minceur, mais ça peut aussi s'appliquer à la lutte contre le vieillissement esthétique: "D'après la féministe américaine Susan Bordo, en s'imposant un modèle esthétique contraignant, les femmes placent leur énergie dans le contrôle de leur corps plutôt que dans le développement de leurs potentialités. Au final, cela fait le jeu des hommes." A méditer sérieusement, et pourtant, même si on se rend compte de l'absurdité de certaines batailles perdues de toutes façons, c'est difficile de déposer les armes et de se dire qu'on s'en fout. Personnellement, je crois que je suis très vexée d'être soumise, comme tout le monde, aux lois de la nature, et que j'aimerais beaucoup y faire exception...
A bientot
Jacqueline

mercredi 31 janvier 2007

Ceci est une fiction...

Bonjour, je voudrais préciser une chose qui me semble importante: ceci est une fiction, c'est du théâtre. Je veux dire que ce n'est pas une confession, nous jouons une pièce de théâtre, écrite par un auteur. Ce qu'il nous fait dire, nous ne l'aurions pas dit nécessairement nous-mêmes, ou peut-être pas comme ça... Il y a des éléments qui nous ressemblent, et d'autres pas du tout... A aucun moment, Paul ne nous a demandé notre avis, nous ne lui avons pas demandé d'intervenir dans l'écriture. Il se trouve que les personnages ont plus ou moins notre âge et que les angoisses du vieillissement nous effleurent quelquefois, mais la ressemblance s'arrête là. J'insiste sur ce point, parce que je le trouve important: il se peut que les spectatrices ne se reconnaissent pas dans le texte, mais le but du spectacle n'est pas d'offrir un miroir au public: c'est de la littérature, c'est écrit par un homme, et c'est aussi cela qui est intéressant... Est-ce que sa perception de ce que nous vivons est juste ou pas?
Par exemple, Paul Pourveur aime bien utiliser des mots assez crus, mon personnage parle beaucoup de sexe, personnellement, cela ne me viendrait pas à l'idée de parler comme ça... surtout sur une scène de théâtre, et je trouve que ce n'est pas spécialement une parole de femme. Mais quand on joue Shakespeare ou Tchékhov, on dit les mots qu'ils ont écrit, point. Eh bien, ici, c'est la même chose!
A bientôt
Jacqueline

mardi 30 janvier 2007

On reprend les répèt.

Ce matin, j'ai le trac....on reprend les répétitions avec Janine et le nouveau texte de Paul. J'ai étudié à fond mais je ne sais pas quand je dois placer mes répliques...on verra bien. Je suis très exitée de recommencer et cette fois dans l'urgence. Ca va nous obliger à aller vite et à l'essentiel. On connaît notre sujet, on connaît le contenu des personnages et du texte ,maintenant, il faut passer au ruptures de ton, au rythme et au plaisir!!! J'ai le trac parce que c'est la dernière ligne droite !On ne peut plus perdre de temps. Pour moi, le mois de février va être très costaud car je donne cours au Conservatoire tous les matins! Il faut que je garde la forme! Dans le prochain message, je vous parlerai des problèmes que je rencontre avec ma fille de 17 ans et qui sont vraiment en rapport avec notre pièce. Bonne journée!

dimanche 28 janvier 2007

Un petit mot en vitesse

J'écris juste un petit mot, pour vous donner un lien:
http://www.lesoir.be/culture/scenes/2007/01/27/article_theatre_l_auteur_belge_a_l.shtml
C'est l'article paru dans "Le Soir" à propos de l'"Abécédaire des temps modernes".
Bonne lecture, et à très bientôt
Jacqueline

Un petit mot en vitesse

J'écris juste un petit mot, pour vous donner un lien:
http://www.lesoir.be/culture/scenes/2007/01/27/article_theatre_l_auteur_belge_a_l.shtml
C'est l'article paru dans "Le Soir" à propos de l'"Abécédaire des temps modernes".
Bonne lecture, et à très bientôt
Jacqueline

mercredi 24 janvier 2007

Dépit, découragement, angoisses et réflexions...

D'abord, grosse contrariété: je me suis rendu compte que l'adresse du blog sur le flyer est fausse... C'est vraiment enrageant, mais c'est de notre faute: on doit penser à trop de choses desquelles les comédiennes ne s'occupent pas d'habitude (communication, costumes, production, contacts avec la presse...), et moi, personnellement, mon cerveau arrive vite à saturation et je deviens inefficace... Il n'empêche, c'est rageant: on a eu l'idée de ce blog, on essaie de faire quelque chose de nouveau et, si possible, d'intéressant, et une partie des gens ne vont pas le trouver... C'est trop bête! Heureusement, sur les autres supports promotionnels, l'adresse est juste... normalement...
Ensuite: l'angoisse: je me rends compte avec horreur que nous jouons dans presque un mois. Je ne m'étais pas rendu compte que c'était si proche... Nous avions pris une bonne avance, mais avec le nouveau texte et l'interruption due au départ de Janine, finalement, on n'est pas si à l'aise que ça.
Autre chose: allez voir "L'abécédaire des temps modernes" au théâtre des martyrs? C'est une autre pièce de Paul Pourveur. Les comédiennes sont formidables, la mise en scène très intéressante et le texte très fort. Il est beaucoup plus difficile que ce que Paul a écrit pour Hélène et moi. Le nôtre est plus concret et nettement plus simple à appréhender. Mais cette réalisation est vraiment à voir, surtout par les jeunes, je trouve.
Dernière réflexion pour aujourd'hui: depuis que j'ai écrit le message sur les liftings, il y a quelques temps, j'y repense. J'ai écrit "la pression est si forte" et, depuis, en y réfléchissant, je me rends compte que la pression ne vient en fait que de moi. C'est moi qui n'ai pas envie de vieillir physiquement. Personne ne me le reproche, et je n'ai pas l'impression que mes rapports avec les gens changeraient si je faisais plus âgée. C'est donc par vanité et narcissisme, sans doute, que j'ai envie de garder une apparence jeune. C'est étrange. Pourquoi vouloir plaire, alors que je n'ai pas l'intention de "consommer" de toutes façons? Je ne place pas du tout mes rapports sur un plan de séduction, et, en même temps, je suppose que ça me rassure d'imaginer que, peut-être, on me regarde avec plaisir... Il y a un passage qui parle de cela dans la pièce: le personnage d'Hélène réalise la contradiction qu'il y a à avoir l'impression de perdre son statut de femme en vieillissant, comme si le statut de la femme était d'être un objet sexuel... D'une manière générale, je suis frappée, quand j'entends notre texte, de voir à quel point les femmes que nous jouons ont du mal à se voir autrement que par-rapport à l'homme, par rapport au désir qu'elles suscitent... Et cela me pose question, évidemment... Qu'en pensez-vous?
A la prochaine
Jacqueline

lundi 22 janvier 2007

Vite, un petit mot

Bonjour,
pas beaucoup de temps pour laisser des messages: ce sont les évaluations au Conservatoire, où nous donnons cours toutes les deux... Dans quelques jours, ce sera plus calme, et je reviendrai avec des messages plus fournis...
A bientôt
Jacqueline

mercredi 17 janvier 2007

Mercredi le 17 février

Cet après midi, j'ai étudié parce que ,hier, Jacqueline m'a fait peur en me disant que c'était vachement difficile de ré-apprendre avec les nouveux changements de Paul. Elle n'avait pas tort....j'ai la tête comme une passoire et j'ai l'impression de tout mélanger. Quand vous viendrez voir notre spectacle, j'espère être au point! On dit souvent que, pour un acteur, le plus facile est d'étudier ....moi, quand cette corvée est passée, j'avoue que le reste ,c'est du plaisir!...Je suis très contente d'avoir quelques éléments de costumes;c'est inspirant et je crois qu'on a bien choisi. Nous serons belles et , comme vous l'a dit Jacqueline, c'est important pour le spectacle. Restent les chaussures et le dessus de Jacqueline.Les chaussures sont vitales pour l'acteur parce qu'il trouve souvent sa façon de marcher et de vivre sur un plateau par les pieds.En ce qui me concerne, je serai pieds nus et vous comprendrez pourquoi, donc c'est assez confortable. Cette après-midi à faire les courses était un très bon moment...c'est quand même super d'aller dans des magasins de luxe ,choisir, essayer et tout ça, sans penser à ce que ça va nous coûter puisque c'est la production qui paye.C'est assez rare en fait !Bonne soirée....ce soir ,je retourne à mon étude!!

On avance, on avance

Bonjour, nous avons enfin un projet de flyer et d'affiche, et c'est peut-être grâce à ce flyer que vous avez trouvé l'adresse de ce blog... Nous avons aussi trouvé les premiers éléments de costume, mais c'est très difficile de choisir comment ces deux femmes doivent être habillées. les possibilités sont nombreuses, et les contraintes de costumes de théâtre aussi: il faut que le costume, non seulement soit indiqué pour le personnage, mais aussi qu'il tombe bien, qu'il bouge bien, qu'il ne se froisse pas, etc...Comme vous le verrez si vous venez voir le spectacle, nous voulons que les deux femmes que nous jouons soient belles, pas spécialement par coquetterie personnelle (ça peut être amusant de s'enlaidir pour jouer), mais nous voulons que ces "femmes de cinquante ans" donnent envie, nous ne voulons absolument pas d'un spectacle triste, misérabiliste et déprimant... En bref, il faut que les plus jeunes qui voient le spectacle se disent: Oh, mais, si c'est comme ça, je veux bien avoir cinquante ans... Même si les propos tenus sont parfois durs et désenchantés...
Autre chose, plus technique et concernant ce blog: la mention:"ajouter un commentaire" n'apparaît plus, je ne sais pas pourquoi et je vais essayer d'y remédier.
A bientôt
Jacqueline

dimanche 14 janvier 2007

Rien à voir, mais très important

Bonjour, ceci n'a rien à voir avec le sujet du blog, mais je voudrais vous signaler qu'une pétition en faveur des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye a été lancée par les infirmières belges. Si vous souhaitez la signer, cliquez sur: http://www.fnib-libye.be.
Merci
Jacqueline

samedi 13 janvier 2007

Bon dimanche!

Bon dimanche à toutes celles et tous ceux qui nous lisent!! Et merci à John de m'avoir aidé à rentrer dans notre blog d'enfer!

vendredi 12 janvier 2007

Un commentaire, quel bonheur!!!

Merci Loriane. Je suis très contente de voir qu'enfin, j'ai de la visite! Votre petit mot est très gentil. J'espère que vous aurez l'occasion de voir le spectacle et qu'il vous plaira...
En ce moment, le travail est un peu en sourdine, et pas conséquent il n'y a pas grand-chose à raconter. Comme Hélène l'a écrit dans son message, nous avons des réunions concernant la promo, le choix de l'image pour le flyer (dès qu'il sera définitif, je l'affiche ici!) et l'étude du nouveau texte. Concernant la mémorisation, les gens disent toujours aux acteurs "Comment faites-vous pour retenir tout ça! Que ça doit être difficile!" En fait, ce n'est pas "difficile", et une fois que le texte est dans la mémoire, en général, il y reste. C'est juste très, très ennuyeux d'étudier par coeur, de s'installer avec son texte et de l'apprendre phrase par phrase...
Mais bon, il y a des métiers plus difficiles et plus ennuyeux, donc, on ne va pas se plaindre...
Ah oui, nous devons aussi trouver des costumes, et ça non plus, ce n'est pas très gai, avec le temps qu'il fait en ce moment, et, personnellement, le goût de faire les boutiques m'a passé...
Mais là aussi, je suis culottée de me plaindre: beaucoup seraient enchantées d'être obligées de s'acheter des vêtements...
Je retourne à mes "chères études". A bientôt
Jacqueline

mardi 9 janvier 2007

Enfin j'y suis!

Voilà, ici c'est Hélène...L'autre de Marrakech. Enfin je suis arrivée à entrer dans le blog, c'est génial! Aujourd'hui, j'ai eu Paul au téléphone, l'auteur de la pièce et je lui ai dit à quel point Jacqueline et moi sommes très contentes de sa nouvelle version. Jacqueline et moi, après une petite réunion de production durant laquelle nous avons choisi le visuel de notre prochain flyer que vous trouverez bientôt sur ce blog, sommes allées dans plusieurs magasins à la recherche de nos costumes de scène. Nous aimerions profiter des soldes pour nous offrir de beaux vêtements pour le spectacle mais rien ne nous a inspiré et nous sommes rentrées bredouilles. Il y aura sans doute plusieurs articles de présentation du spectacle que vous pourrez lire durant le mois de février dans ELLE, MARIE-CLAIRE et FEMMES D'AUJOURD'HUI.

Voilà, j'ai lu le nouveau texte...

...et c'est vraiment beau. Je suis très contente de ce que Paul nous a écrit: les éléments sont les mêmes, mais il les a plus entremêlés. Et il en a ajouté d'autres. Bref, je trouve ça vraiment bien . C'est complètement désespéré (parce qu'on sait bien que, quoi qu'on fasse, et aussi "dignement "qu'on arrive à gérer le vieillissement, on n'y coupera pas. Il n'y a pas d'autre issue...) et en même temps, plein d'ironie, d'humour, de rêve, de fantaisie, d'amour, d'humanité.
Personnellement, c'est la première chose que j'attends du théâtre: je veux voir de l'humain.
J'en profite pour repréciser ceci, parce que beaucoup de gens croient que c'est nous qui avons demandé à Paul d'écrire sur ce sujet: l'idée de parler de la ménopause ne vient pas de nous, les actrices (ça ne nous serait, je crois, pas venu à l'idée). C'est Paul qui a eu envie de parler de ça. Nous avons ravalé notre (fugace) vexation, quand il nous a annoncé le sujet, et nous avons décidé de relever le défi... Mais il faut avouer que ce n'est pas très flatteur et, qu'à priori, une actrice ne se dit pas "Pourvu que je joue un jour le role d'une femme ménopausée!".
Mais la pièce est écrite avec tellement d'humour, de tendresse, de compréhension et de compassion qu'on ne peut qu'avoir envie de jouer ce texte... Et donc, merci Paul!

samedi 6 janvier 2007

dernières nouvelles du jour

Nous avons reçu hier le nouveau texte et, effectivement, il y a pas mal de changements. Nous interrompons les répétitions, à cause du départ de Janine en Suisse, et cela tombe bien:ainsi nous aurons le temps de mémoriser la nouvelle version.
Ce blog va un peu se mettre en veilleuse pendant l'interruption. Je vais mettre ce temps à profit pour essayer d'améliorer ma technique de "bloggeuse", en ajoutant des photos et en créant des liens. Patience, tout s'apprend. Je viendrai aussi voir régulièrement si je n'aurai pas, enfin, des messages... Ce serait bien que quelqu'un tombe un jour sur ce blog...
D'autre part, j'ai lu hier dans "Les fleurs meurent aussi" de Lawrence Block (auteur de polars que je vous recommande, surtout la série des Matt Scudder) un passage que j'ai envie de vous soumettre ( ce qui est drôle, c'est que ça se trouve page 202, et que, dans notre pièce, le chiffre 202 est important dans la prise de conscience du personnage d'Hélène de ce que les choses ont changé...)
C'est sa femme, Elaine, qui parle:"Saloperie de force de gravité. Qui en a besoin, de ce machin-là, je te le demande un peu! Tu te rends compte? J'allais devenir la seule femme qui ne vieillirait jamais et tu sais quoi? Je suis exactement comme les autres. (...) La seule chose qui soit pire que ces petites rides que j'ai autour de la bouche, ce sont les discours que je tiens. Moi, moi, moi, du matin au soir... Qu'est-ce que ça peut foutre que je fasse mon âge et, n'importe comment, pourquoi devrait-il en aller autrement?"
Et ça me fait penser qu'effectivement, tout le monde s'en fout de nous voir vieillir, et que cela a tellement peu d'importance, en fait. c'est absolument banal, rien de plus naturel. Et nous, on est là, à se scruter et à se lamenter contre un phénomène inéluctable. C'est tellement absurde, vain, narcissique et égocentrique. Quand je vois à la télé toutes ces femmes liftées, et qu'on met cela en regard des besoins de la plus grande majorité de la population du monde, c'est absolument délirant... Quand on pense au fric qui part dans ces opérations... Si une petite partie de cet argent était destiné à soulager la misère des autres plutôt que nos petites blessures narcissiques, ce serait quand même mieux, non? En même temps, j'écris cela, et la pression est si forte que je ne sais pas du tout si je ne me ferai pas tirer la peau un jour... Dans quel monde vivons-nous???

jeudi 4 janvier 2007

Quoi de neuf?

Aujourd'hui, réunion de production et travail. Et du nouveau: j'ai inscrit Hélène, ma partenaire au théâtre, comme deuxième auteur de ce blog. Nous nous exprimerons donc dorénavant à deux voix (quand son ordinateur sera réparé: il a été arrosé à la bière...)
Nous avons des nouvelles de Paul: effectivement, il a fait des changements dans la première partie... Il n'est pas trop tard, en principe, nous n'avons pas encore imprimé le texte de manière définitive dans nos mémoires.
Plus nous répétons, et plus nous sentons que ce texte parle finalement plus de "Qu'est-ce que c'est, être une femme?" que de la ménopause, qui était le sujet de départ. Ou, plutôt, cette époque de transition amène les personnages écrits par Paul à se remettre en question et à chercher des réponses. Il est évident que le personnage que joue Hélène ne se voit exister qu'à travers le regard masculin, le désir qu'elle suscite. N'est-ce que cela, une femme? Une jolie créature qui fait de l'effet?
Nous pensons que ce spectacle sera très jouissif et très libérateur pour nos spectatrices, en tout cas, c'est ce que nous espérons...
Autre chose: je surfais sur le net, et je suis tombée sur le site "websenior", et, quand je vois ça, je me dis "non, non, pas ça, au secours! " etj'ai vraiment envie de prendre mes jambes à mon cou et de m'enfuir le plus loin possible... comme les personnages que Paul a écrit pour nous, finalement... Comme quoi, on a beau essayer d'en parler positivement dans un spectacle, ce n'est pas ça qui va régler tous nos problèmes...

mercredi 3 janvier 2007

de quoi ça parle, au juste?

Maintenant que les introductions et présentations ont eu lieu, il est peut-être temps de parler de cette pièce. De quoi ça parle, au juste?Le titre complet vous en donnera une meilleure idée: "Marrakech, cauchemars et fantasmes d'une femme".
On a donc une femme, au début de la pièce. Elle est seule. Elle raconte ce qui ressemble à un cauchemar: elle est perdue, elle a perdu tous ses repères, elle ne reconnaît plus son corps, elle est victime du temps qui passe... Bref, elle est en plein dans la crise d'angoisse de l'âge qui avance, des cinquante ans qui se pointent, de la ménopause qui s'annonce et des angoisses qui l'accompagnent: comment vivre si on ne séduit plus, si on n'est plus regardée, si on se dégoûte soi-même?
Une autre femme va arriver, qui semble être là pour l'accueillir et lui donner des clés, des pistes de survie: tout lâcher, tout quitter, et s'enfuir dans le rêve, le fantasme, la recherche de la jouissance à tout prix, plaisir des sens ou quête amoureuse...
A notre connaissance, c'est la première fois qu'un auteur de théâtre ose mettre en scène ce tabou absolu: oui, les femmes vieillissent et non, elles ne deviennent pas transparentes avec l'âge, elles existent, elles ont peur mais elle ne veulent pas renoncer, elles ne veulent pas disparaître...
Et vous, qu'en pensez-vous? Vous pouvez penser que vous êtes jeunes, que cela ne vous concerne pas... mais ça viendra, ça, c'est sûr...
J'aimerais tant recevoir des témoignages, des avis. Avez-vous connu cela? Comment vous en êtes-vous dépêtrée? Merci de me le dire...

mardi 2 janvier 2007

troisième message: on va finir par y arriver...

Je suis de retour, après quelques moments de découragement... mais avec l'aide du webmaster Marin, du site www.enquelquesmots.be, je crois que je vais, dans quelque temps, arriver à me rendre lisible par un peu plus de personnes que mon mari, ma fille et moi (ce qui est déjà très bien, mais ce n'était pas le but initial de ce blog...)
Aujourd'hui, 2 janvier 2007, nous avons repris les répétitions. Nous avons déjà eu une première période de répétitions seules, Hélène et moi, Janine étant occupée par un autre spectacle. Là, nous avons une semaine avec elle, avant qu'elle ne parte à Genève jouer son spectacle ("La forêt" d'Ostrovski). Nous n'avons pas encore le texte complet, et Paul nous a fait savoir qu'il avait modifié certaines choses dans la première partie. C'est un peu ennuyeux, puisque nous nous mettons en mémoire un texte qu'il faudra modifier ensuite, mais il faut bien avancer. Nous sommes heureuses de constater qu'en tout cas, le texte fonctionne, et nous pensons que nous nous amuserons bien à le jouer.
Demain, nous ferons un premier "filage" dans l'état pour Sabine, la scénographe et Jérôme, qui va s'occuper des lumières.Ceci pour leur permettre de se rendre compte de l'atmosphère qui se dégage de ce que nous avons déjà travaillé, pour les aider à préciser leurs idées concernant le décor, l'éclairage et les costumes.
A bientôt
Jacqueline