mercredi 21 mars 2007

Commentaires et réactions de spectateurs...

Bonjour,
je vais vous faire part de quelques témoignages reçus: selon Anne Morelli, qui était notre "femme exceptionnelle" d'hier soir, le spectacle devrait être remboursé par la mutuelle... On nous dit qu'il est libérateur, réconfortant. On sent un vrai bonheur et, comme je l'ai dit, presque un soulagement: enfin, on lève ce tabou, enfin, on en parle... La plupart des femmes se reconnaissent, et entendent des choses qui leur ont déjà traversé l'esprit... D'autres pas du tout, et nous disent qu'elles n'ont jamais eu ce problème: tant mieux pour elles. Mais, je le redis, c'est une fiction, cette pièce raconte un cauchemar/fantasme, ce n'est pas censé être un constat clinique fidèle de ce qu'une femme traverse à la ménopause...
Les jeunes nous disent qu'ils vont nous envoyer leur mère..
Des hommes nous disent qu'ils comprennent des choses, que cela les fait réfléchir, qu'ils ne verront plus les femmes comme avant. Un d'eux nous a dit que ce texte était aussi important que "Les monologues du vagin" en ce qu'il révélait tout un tas de choses inconnues sur les femmes et modifiait le regard...
En revanche, nous avons reçu des critiques très virulentes d'un groupe de femmes que nous avions invitées à une avant-première: elles se disent outrées par la vision de la femme véhiculée par le spectacle. Je pense qu'elles manquent de distance, et qu'elles oublient que c'est du théâtre. D'une part, il est clair que le personnage joué par Hélène n'est pas du tout une femme libérée, mais nous ne disons pas que c'est comme ça qu'il faut être, au contraire, mon personnage n'arrête pas de la provoquer pour la faire bouger et, à la fin, elle se libère clairement.
D'autre part,on est en plein dans la fiction: je raconte que je mange mon mari et que j'en fais un lampadaire: on ne peut quand même pas dire que cela correspond à une quelconque réalité... Alors pourquoi se braquer et se formaliser d'une vision de la femme qui ne prétend à aucun moment être un modèle? Un peu d'humour, s'il-vous-plaît, un peu de distance... Croire que cette pièce prétend montrer la réalité, c'est comme si on pensait que "Macbeth"raconte comment on accède au pouvoir, ou comme si "Le médecin malgré lui" représentait la pratique médicale courante à l'époque de Molière...
Laissons un peu de place à l'imaginaire et à la fantaisie, de grâce, acceptons de décoller un peu de la réalité... La plupart des personnes du public le comprennent très bien, pourquoi ces femmes réagissent-elles ainsi? Mystère...
A bientôt
Jacqueline

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